Qu’est-ce qui impacte la luminescence de nuit ?

La photoluminescence est une solution innovante pour sécuriser les déplacements de nuit grâce à des marquages routiers qui brillent dans l’obscurité, sans source d'énergie.

Si les marquages photoluminescents montrent toute leur efficacité en l'absence totale de lumière, ils peuvent pourtant perdre en intensité face à certaines sources lumineuses persistantes.

Mais pourquoi ces marquages semblent-ils parfois moins visibles que prévu ? Quels sont les facteurs qui impactent leur performance nocturne ?

Qu'il s'agisse de l'éclairage public, de structures urbaines ou même de la pleine lune, ces interférences compromettent la visibilité optimale des marquages photoluminescents.

Pour garantir une sécurité maximale, il est crucial de comprendre ces éléments perturbateurs et d’adapter l’implantation des marquages photoluminescents en conséquence.

Dans cet article, découvrez les principales causes d'altération de la luminescence nocturne et les solutions pour en tirer le meilleur parti.

Comprendre la photoluminescence et son fonctionnement

Qu’est-ce que la photoluminescence ?

La photoluminescence est un phénomène physique qui permet à certains matériaux d’absorber la lumière naturelle ou artificielle, puis de la restituer sous forme de luminescence dans le noir. Ce principe est au cœur des produits de marquages routiers luminescents, qui brillent la nuit sans source d’énergie externe.

Qu’est-ce qui impacte le phénomène de luminescence ?

Plusieurs facteurs influencent l’intensité et la durée d’émission de cette lumière. Parmi eux, la qualité du matériau photoluminescent, la quantité de lumière absorbée, la durée d'exposition et l'obscurité ambiante.

Les marquages les plus performants sont capables de restituer une lumière vive pendant plusieurs heures après une exposition prolongée. Notre peinture routière photoluminescente quant à elle perdure pendant plus de 10 heures, en toute autonomie.

Cependant, pour que cette brillance soit parfaitement perceptible, il est essentiel de bénéficier d’une obscurité totale. La présence de sources lumineuses persistantes, comme l’éclairage public ou les phares de véhicules, réduit considérablement le contraste visuel de nos peintures au sol. C’est pourquoi les marquages photoluminescents montrent leur pleine efficacité dans les zones non éclairées ou faiblement exposées à l’éclairage artificiel.

En comprenant ces principes, il devient plus facile d’optimiser l’implantation des marquages luminescents pour garantir une sécurité maximale de nuit.

La pollution lumineuse artificielle

Un marquage photoluminescent fonctionne de manière optimale en l'absence totale de lumière. Pourtant, dans de nombreuses zones urbaines et périurbaines, les sources lumineuses artificielles sont omniprésentes. Les lampadaires trop proches des marquages photoluminescents réduisent considérablement leur visibilité, car la lumière artificielle vient altérer le contraste entre la luminescence et l’obscurité.

Les stades sportifs, les bâtiments publics ou privés ainsi que les enseignes lumineuses génèrent également une lumière résiduelle qui nuit à la performance des marquages. Cette pollution lumineuse crée un voile lumineux qui empêche les marquages de se démarquer nettement dans le noir. Même si la photoluminescence est toujours active, l'œil humain perçoit moins l’intensité du marquage lorsque l’environnement est déjà éclairé.

La lumière naturelle : la pleine lune, un facteur sous-estimé

On pense souvent que seules les lumières artificielles perturbent la photoluminescence, mais la pleine lune est aussi un facteur à prendre en compte. Lors d'une nuit de pleine lune, l'intensité lumineuse naturelle est telle qu'elle suffit à éclairer le sol, réduisant l'impact visuel des marquages luminescents. À l'inverse, une nuit sans lune crée une obscurité totale, idéale pour que les marquages brillent de manière optimale. Le contraste visuel entre le marquage lumineux et l’environnement est alors maximal, offrant une meilleure perception à l’usager.

Il est donc crucial de prendre en compte ces sources lumineuses persistantes lors de la conception et de l’implantation des marquages photoluminescents. Il faut donc prendre en compte le fait qu’à certains moments de l’année, notamment en période de pleine lune, un marquage photoluminescent au sol, sur une piste cyclable par exemple, sera moins visible que le reste de l’année. Ce phénomène est scientifique, et cela ne remet pas en cause la qualité ou la durabilité de nos peintures.

Si la présence de lumière – naturelle ou artificielle – peut réduire l’intensité perçue des marquages photoluminescents, elle ne remet pas en question leur utilité. Au contraire, la photoluminescence révèle toute sa valeur dans les environnements plongés dans le noir profond, là où aucun autre repère visuel n’est disponible.

C’est le cas des zones isolées : routes de campagne non éclairées, pistes cyclables en périphérie de ville, sentiers piétons en forêt, berges, ou encore zones naturelles protégées. Ces lieux, souvent éloignés des réseaux d’éclairage, présentent des risques accrus pour les usagers de nuit. La peinture photoluminescente agit alors comme un relais visuel de sécurité, permettant de suivre un chemin, s’orienter ou anticiper un obstacle, même lorsque la lumière ambiante est quasi inexistante.

Autre exemple clé : les pannes d’éclairage public ou artificiel, imprévisibles mais fréquentes. Dans ces situations, les marquages photoluminescents prennent le relais pour assurer une continuité de visibilité, sans besoin d’électricité. Ils peuvent permettre d’orienter les usagers vers les zones d’évacuation ou les issues de secours au mur ou au sol.

La peinture photoluminescente trouve donc tout son sens dans les contextes de très faible luminosité, où elle devient un guide silencieux mais indispensable pour la sécurité des piétons, cyclistes et autres véhicules.